Énergie : Osons le renouvelable !

Frédéric Poitiers est enseignant en électricité et énergies renouvelables à l’IUT de Nantes, il est stéphanois depuis 14 ans. Il fait partie de la liste candidate aux élections municipales en 2020 de Saint-Etienne de Montluc OSONS L’AVENIR ! Il est l’auteur de cet article.

L’Energie, facteur de développement

L’ENERGIE ! Quantité parfaitement définie pour le physicien, mais notion plus abstraite pour les autres, nous en avons tous besoin, nous la consommons tous les jours sous diverses formes.

Elle est un important indice de développement des pays.

Justement les pays développés, parlons-en, l’accès à l’énergie dans ces pays a conduit à d’importantes découvertes scientifiques et donc des progrès industriels rapides. S’en est suivi une croissance express de ces pays avec pour conséquence des besoins énergétiques de plus en plus élevés et qui continuent d’augmenter : la consommation mondiale d’énergie finale dans le monde a augmenté de 40 % entre 2000 et 2017 (source : https://www.planetoscope.com).

Les modes de production actuels : pas inépuisables et problématiques pour l’environnement

Doit-on alors continuer sur ce rythme effréné ?

La réponse est évidemment non pour plusieurs raisons : les ressources fossiles (pétrole, charbon et gaz) ne sont pas inépuisables et posent des problèmes de rejets atmosphérique de CO2 avec les conséquences climatiques que chacun connaît.

La fission nucléaire vers laquelle s’est orientée massivement la France dans les années 80 pour produire de l’électricité, fait planer sur nos têtes l’épée de Damoclès de l’accident et la gestion des déchets représente un cadeau bien empoisonné pour les générations futures, qui plus est, là encore le combustible n’est pas inépuisable.

La fusion thermonucléaire, également pour la production d’électricité, est à l’étude (projet ITER à Cadarache) mais les résultats se font attendre et le budget est déjà très largement dépassé.

Et les énergies renouvelables alors ?

Des solutions existent : dans un premier temps, la diversification.

Il serait sans doute utopique de vouloir à court terme passer au tout renouvelable. L’association NégaWatt estime toutefois qu’à l’horizon 2050 la France pourrait n’utiliser que des énergies renouvelables. Une courte mais intéressante vidéo explique ce scénario.

Aujourd’hui (chiffre de 2017), la part totale d’énergie renouvelable en France est de 18%. Cette vidéo nous montre que, de toutes façons, il est nécessaire d’accélérer cette transition.

Pour 2030, l’Union Européenne s’est engagée à porter la part des renouvelables à 32 % de sa consommation d’énergie, c’est sans doute trop peu mais l’effort est louable. Certains pays sont d’ailleurs déjà en avance sur ce programme comme la Suède dont la moitié de l’énergie consommée provient de sources renouvelables, avec toutefois un bémol : l’utilisation massive de barrages hydroélectriques qui peuvent poser des problèmes environnementaux.

Les barrages hydroélectriques, oui mais… ?

Pour appliquer cette transition, plusieurs solutions existent, principalement pour produire de l’électricité.

D’abord les barrages hydroélectriques, que l’on peut considérer comme les ancêtres des énergies renouvelables, en effet, le barrage de Génissiat, première installation hydroélectrique française a été inauguré en 1948. On peut sans doute considérer que le potentiel hydroélectrique en France est quasiment intégralement exploité. D’autres pays, notamment dans des régions montagneuses conservent un potentiel non exploité intéressant.

Ce type d’énergie renouvelable pose toutefois question sur son impact environnemental. En effet la mise en place de ces installations modifie considérablement le paysage local et la mise en place de lacs de retenue d’eau peut représenter un frein à la migration d’espèces aquatiques. De plus, ces barrages ont des répercussions graves sur les populations : 4 millions de personnes seraient déplacées, chaque année, dans le monde entier, par des projets de construction de barrages.

Le photovoltaïque et l’éolien, des solutions pour demain ?

L’énergie photovoltaïque est en plein développement, quasiment aucun bâtiment tertiaire ou industriel ne se construit aujourd’hui sans adjonction de panneaux photovoltaïques.

Les progrès scientifiques permettent d’obtenir des rendements de plus en plus élevés. Ces installations, qui débitent de l’énergie sur le réseau électrique, permettent de venir en soutien aux sources classiques (fossiles et nucléaire). Un inconvénient toutefois : le photovoltaïque produit son pic d’énergie quand l’ensoleillement est maximal, c’est-à-dire, en milieu d’après-midi là où le besoin en énergie est le plus faible. Malgré cet inconvénient, cette source reste une réelle alternative aux modes de production classiques.

Il y a aussi l’éolien qui, lui, a le mérite d’être en corrélation saisonnière (il y a plus de vent l’hiver que l’été, c’est là où on a le plus besoin d’énergie), il peut produire le soir, (il peut y avoir du vent le soir en hiver mais bien sûr pas de soleil), là où la consommation d’énergie électrique est la plus élevée. C’est une énergie géographiquement diffuse : il y a du vent à peu près partout sur la planète. Les éoliennes peuvent être implantées en mer (éolien offshore), là où la présence de vent est quasiment constante.

Et pour notre mobilité ?

Le véhicule électrique représente l’avenir de nos déplacements quotidiens, mais quid de l’énergie disponible pour ces déplacements. Les batteries classiques montrent leurs limites en termes de bilan CO2 et de capacités de recyclage.

Un véritable tournant pour cette mobilité pourrait être le développement de la filière hydrogène. On peut imaginer des centrales photovoltaïques produisant de l’hydrogène par électrolyse de l’eau pour recharger nos véhicules équipés de piles à combustible. Les déplacements représentent un impact CO2 non négligeable et la mobilité décarbonnée est un enjeu majeur pour les générations futures.

Le sujet de l’énergie est un sujet important de notre impact sur l’environnement. Vous avez des idées, des interrogations sur ce sujet dans notre commune ? Rendez-vous le mardi 21 janvier à 20h au Manoir pour une rencontre citoyenne sur le thème de L’ENVIRONNEMENT.

Le programme porté par la liste candidate OSONS L’AVENIR !
aux élections municipales de 2020 à Saint-Etienne de Montluc doit aussi être le vôtre.

Votre avis, vos idées et suggestions sont primordiales, n’hésitez pas à les partager ici.


Une réflexion sur “Énergie : Osons le renouvelable !

  • 5 août 2020 à 10 h 59 min
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    d’accord votre analyse du PCAET d’estuaire et sillon

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